Version texte sans mise en page du dossier paru dans le numéro 13 d’Aires Libres
Le vieillissement de la population – notre vieillissement – est-il une réalité ou un cliché colporté par les médias ? Dans une société qui comptera toujours plus de seniors, sommes-nous vraiment sous la menace de cette « bombe financière et sociale » que représentent la dépendance, le coût des soins de santé et les questions économiques liées à l’accueil des aînés et à leurs retraites ? Nombreux sont les chercheurs qui étudient et débattent de ces questions. Nous en abordons quelques-unes dans ce dossier. Il en ressort surtout que « bien vieillir » est quelque chose qui s’anticipe, en tant qu’individu ou au niveau de la société, afin de préparer le meilleur avenir possible pour tous.
« L’Europe ridée » : cette formule provocatrice est née de l’imaginaire de Gérard-François Dumont, géographe, économiste et démographe français, spécialiste des questions de vieillissement. Au-delà de la formule, l’image recouvre une réalité mesurable : la population vieillit effectivement. Depuis le début des années 70, la fécondité est en recul et n’assure plus le remplacement des générations précédentes.
La part de la population jeune dans la population totale se réduit : de 23,48% en 1960, elle a dégringolé à 18,10% en 1990 pour poursuivre sa descente jusque 16,85% en 2008. Elle semble maintenant se stabiliser autour de ce niveau (source : http ://perspective.usherbrooke.ca). D’autre part, la durée de vie s’est allongée : si l’espérance de vie avoisinait 45 ans en 1900, elle atteignait 66 ans en 1950 et 78 ans en 1998. En 2010, elle a quasiment atteint 80 ans et pourrait se hisser à 85 ans en 2050. La pyramide des âges se présente donc comme rétrécie à la base en s’élargissant en son sommet.
Voilà pour les faits. Mais qu’en est-il de notre perception de la vieillesse ? Il semble qu’elle n’évolue plus : une approche fataliste et maussade, aujourd’hui figée, a été adoptée dès le début du XXe siècle. La vieillesse a été associée aux idées de dépendance, de perte d’autonomie, de maladie et de handicap. Des chercheurs comme Robert Butler parlent « d’âgisme envers les aînés » pour décrire un processus social par lequel des personnes sont stéréotypées et discriminées en raison de leur âge, attitude proche du racisme et du sexisme. Nos sociétés occidentales adoptent en effet des comportements dévalorisant les personnes du fait de leur âge alors que la jeunesse, son apparence, ses valeurs, sa culture, sont portés aux nues.
« Vieux » : une notion relative
Le vieillissement démographique est une certitude mais la vieillesse reste toute relative. Le « vieux » des années 50 ne ressemble en rien à celui de 2010. Dans notre société, les progrès sociaux, techniques et médicaux permettent d’accumuler des années supplémentaires dans de bonnes conditions. L’âge d’entrée dans la vieillesse recule donc tandis que le vieillissement démographique poursuit son ascension. Un nom a été donné à ce phénomène présent dans de nombreux pays : la « révolution grise ». Ce changement fondamental reste pourtant silencieux et peu pris en compte. Car la population vieillit en douceur. Le fait est admis tacitement et jusqu’à présent, il n’interpelle souvent que pour la question du paiement des pensions. Discrets dans l’arène politique en tant que groupe social, les aînés ne constituent pas (ou pas encore…) des partis, n’organisent pas de manifestations pour exiger qu’on prenne en compte leurs attentes. Pourtant, « le défi majeur pour notre avenir est moins celui de la dépendance que celui du vieillissement de la population », concluait un groupe de travail intitulé « Société et vieillissement », constitué en France dans le cadre d’un débat national sur la dépendance (voir références complètes en fin d’article).
Vieillissement n’est pas synonyme de dépendance
Une population qui vieillit est actuellement perçue au niveau politique comme source de trois problèmes : la dépendance, la santé et les questions économiques (manque de places dans les maisons de repos et dans les hôpitaux, coûts élevés des pensions et des soins de santé…). Les actions mises sur pied cherchent donc à pallier les déficiences liées à l’âge. Or le vieillissement n’entraîne pas systématiquement des pertes : les chercheurs s’accordent pour constater que le déclin de l’autonomie ne concerne qu’une minorité de personnes très âgées. Et souvent il ne résulte que de l’inadéquation entre les capacités de l’individu âgé et son environnement. Une large fraction des citoyens à cheveux blancs reste donc autonome.
Bien vieillir se prépare
Ces constats amènent à une conclusion évidente : il est plus intéressant d’axer les mesures d’accompagnement autour du « bien vieillir », c’est-à-dire préparer, pour tous, le meilleur avenir possible. Par exemple en permettant aux aînés de rester aussi longtemps que possible en bonne santé, actifs et autonomes. La perte d’autonomie est plus souvent évolutive que brutale et elle peut être freinée, voire évitée, moyennant des actions médicales, techniques, humaines mais aussi environnementales. Dans cette optique, vieillir n’est plus appréhendé comme porter un fardeau de plus mais poursuivre le cours de sa vie. Cette attitude se perçoit dans la volonté de nombreux seniors : la plupart rechignent à changer leurs habitudes, à être à la charge de quelqu’un et à suivre un rythme qu’ils n’ont pas choisi. Qui n’a pas entendu un aïeul assurer sans ciller que « les maisons de repos, c’est pour les vieux ! ». Et bien souvent, ils ont raison : leur niveau d’autonomie n’exige pas d’encadrement particulier.
Hors texte
« Attendre que la personne soit dépendante pour lui donner une aide, c’est plus chercher à compenser des pertes que tenter de conserver les capacités de la personne » Serge Clément
Fin du hors texte
Reprise du texte principal :
Cohérence insuffisante des politiques d’accompagnement
Maintenir la personne vieillissante dans son habitat, son quartier, ses habitudes et son réseau social n’implique pas seulement d’organiser des soins mais également de prendre en compte le logement et l’environnement. Il s’agit d’accompagner la personne qui avance en âge dans ses évolutions probables et de les planifier dans son cadre de vie. Il faut pour cela travailler conjointement dans divers domaines : le logement, l’environnement, l’accès aux biens et services, les transports, la culture, les aides humaines… En Belgique, ces secteurs relèvent de la compétence de différents niveaux de pouvoir (fédéraux, communautaires et régionaux) dont les politiques ne sont pas assez coordonnées pour apporter une réponse globale. Croiser les regards et les compétences est indispensable. « Penser les personnes âgées comme intégrées dans leurs milieux (et notamment le milieu local) exige une conception de l’aménagement du territoire qui n’isole pas les problématiques qui les concernent, mais qui au contraire intègre dans toutes les politiques leur présence, leurs spécificités et leurs besoins », note Philippe Tizon, chercheur à l’Université de Pau.
Des quartiers « amis des aînés »
Vieillir dans des conditions qui favorisent l’autonomie, le bien-être et la participation implique de prendre en compte l’environnement et les infrastructures où les aînés évoluent : logement, espaces extérieurs et transport. Et il faut assurer l’articulation entre ces trois espaces indiscutablement liés. Pour résumer de façon simpliste, il s’agit d’éliminer les obstacles, réels ou ressentis, en créant des milieux favorables. Dans leur rapport, Annick Morel & Olivier Veber affirment : « Comme le handicap, la perte d’autonomie des personnes âgées, dont l’origine est imputable à une déficience ou à une polypathologie, s’inscrit dans une dynamique entre la personne et son environnement humain et matériel qui peut accroître ou au contraire réduire/compenser les incapacités. La prévention de la perte d’autonomie est donc médicale et/ou sociale voire « environnementale ». Dans tous les cas, elle nécessite que soit envisagée l’interaction entre ces différentes dimensions ».
Vieillir à l’endroit de son choix
Outre le placement en maison de repos, deux choix s’offrent généralement aux aînés : rester dans leur logement en l’adaptant ou emménager dans une habitation plus appropriée. L’enjeu pour la collectivité est de leur garantir ce choix. Or l’offre actuelle de logements suffisamment adaptés ne permet pas de répondre, en nombre et en qualité, à ces besoins. Pourtant l’aménagement des habitations existantes retarde ou limite la perte d’autonomie des personnes âgées. C’est donc un des facteurs déterminants dans la prévention des risques et un levier décisif pour permettre le « bien vieillir ». Dans les prochaines années, la production de logements neufs ne permettra pas de faire face à l’ensemble des demandes liées à l’évolution démographique. Il faudra donc également mettre l’accent sur la réhabilitation. Dès à présent, la conception ou la rénovation de logements doit permettre aux différents types d’usagers d’y vivre le plus longtemps possible, tout en gardant ces logements attractifs pour tous. Ces habitations doivent être conçues à la base pour satisfaire les besoins du plus grand nombre et pouvoir évoluer selon les exigences spécifiques des personnes vieillissantes. Pour Muriel Boulmier, experte en logement et auteure de plusieurs rapports sur les questions de dépendance, il faut « placer le curseur de telle manière que les adaptations permettent d’accompagner le vieillissement le plus longtemps possible (jusqu’au plus haut degré de dépendance possible), mais tout en convenant à un public qui vieillit longtemps autonome ».
Les logements adaptables rencontrent parfaitement ces attentes. Il s’agit d’habitations dont l’accès est aisé pour tous, depuis les abords jusqu’aux pièces principales de l’habitation (cuisine, séjour, chambre, salle de bains et toilettes). Ses équipements sont aisément utilisables par les personnes âgées et apportent un confort d’usage supplémentaire pour les autres occupants. Enfin, ces logements sont conçus pour pouvoir être transformés aisément, grâce à des travaux simples et peu coûteux, pour répondre aux besoins spécifiques d’un occupant dont la mobilité se réduit.
Note de bas de page : Dans son numéro 4 (disponible sur www.gamah.be/aires-libres), Aires Libres détaillait ce concept de logement adaptable. Les informations techniques sont développées dans le « Guide d’aide à la conception d’un logement adaptable » téléchargeable à l’adresse www.cawab.be/pdf/guide_aide_conception_logement_adaptable.pdf.
Reprise du texte principal
Vieillir dans un environnement favorable
Un milieu favorable joue un rôle capital dans le maintien à domicile. En effet, les personnes qui avancent en âge souhaitent rester le plus longtemps possible dans leur habitation surtout pour ne pas vivre le vieillissement comme une rupture, un arrachement à leur cadre de vie. Ainsi, adapter l’environnement extérieur est tout aussi essentiel qu’aménager le logement. Un environnement de qualité est donc un élément déterminant pour vieillir en restant actif et conserver sa vie sociale. Des espaces verts de qualité, des trottoirs sécurisés, des bancs, des toilettes publiques… sont autant de facteurs qui favorisent les déplacements quotidiens des seniors. Si bénéficier d’espaces publics accessibles est un prérequis essentiel pour se déplacer, ce n’est pourtant pas suffisant. Certains éléments clés peuvent inciter les personnes vieillissantes à circuler dans le quartier, dans la ville, comme les commerces et services de proximité : épicerie, boulangerie, boucherie, poste, salon de coiffure, librairie, banque, etc. Ainsi que les sites culturels : musée, cinéma, église, salle d’exposition… Combinés à une accessibilité satisfaisante, il ne manque plus à ces points d’attraction qu’une offre correcte de transport en commun pour que les aînés puissent tous investir sans contrainte l’espace public.
Encadré :
Chris Paulis, anthropologue, à propos de la société multigénérationnelle
Docteur en anthropologie à l’Université de Liège, Chris Paulis intervenait en novembre dernier au colloque « Le vieillissement de la personne handicapée » lors du forum Handicom. Selon elle, « les grands-parents représentent aujourd’hui près de 50 % de l’espace de temps-vie : on a des grands-parents qui ont eux-mêmes des enfants en même temps que leurs enfants ont leurs premiers. De plus, quatre générations vivent ensemble désormais. La société multigénérationnelle incite ou invite les personnes vieillissantes à rester actives : voyager, consommer, bouger son corps ou sa tête (créer, apprendre…). Une vieillesse inactive est considérée comme un mal vieillir. Or les PMR n’ont pas accès aussi aisément, une fois la retraite venue, à toutes ces invitations. Donc les PMR sont stigmatisées doublement car à leur handicap de départ s’ajoutent d’autres difficultés liées au vieillissement. Le handicap devient un obstacle au vieillissement actif « normal » selon la norme actuelle. Les personnes plus difficilement mobiles sont perçues comme faibles et fragiles. Et dans les représentations sociales, la faiblesse est aussi associée à une faiblesse de caractère. Avec le risque que l’estime de soi d’une PMR vieillissante diminue plus rapidement surtout dans une société identitaire, c’est-à-dire qui fait grand cas de l’individu, pétrie de jeunisme et d’injonctions au bien-être. »
Fin de l’encadré
Reprise du texte principal
Vieillir en conservant sa mobilité
De nombreuses études démontrent que la mobilité décroît avec l’âge, mais il est intéressant de pointer l’analyse de Serge Clément et de ses co-auteurs selon qui « les personnes de plus de 65 ans sont toutefois aussi mobiles que les autres catégories d’âge si l’on élimine les déplacements liés à l’activité scolaire ou professionnelle ». C’est à partir de 80 ans seulement que la mobilité chute significativement. Et en attendant, comment se déplacent les aînés ? Parmi leurs moyens de déplacements privilégiés l’auto est utilisée de plus en plus longtemps, surtout pour les personnes résidant en banlieue ou dans des villages. Cela dit, une part non négligeable des seniors décide de ne plus conduire. Il faut alors veiller à ce que leur « démotorisation » ne provoque pas un isolement d’autant plus que les aînés de demain, avec leur espérance de vie accrue, vivront plus d’années de mobilité sans voiture ! Pouvoir utiliser les transports en commun de façon autonome est important pour vieillir en restant actif. Mais ces moyens de transport doivent présenter plusieurs caractéristiques pour que les aînés les utilisent aisément : ils doivent avant tout être disponibles à proximité de leur habitation ; l’offre doit être fi able et suffisamment variée tant en termes de fréquence que de destinations ; le matériel roulant et les arrêts doivent être accessibles. Car monter et descendre des marches, rester debout dans un véhicule en mouvement, attendre debout… est peu confortable pour de nombreux aînés (et peu agréable pour n’importe quel usager !). Enfin les personnes âgées, qui connaissent souvent des difficultés pour changer de position et des problèmes d’équilibre, apprécieront que les chauffeurs adoptent un style de conduite fluide et qu’ils soient sensibilisés à leurs difficultés. Les lignes de transport régulières ne pourront certainement pas combler toutes les attentes à ces égards, particulièrement dans des contextes plus ruraux. C’est pourquoi il est important de continuer à développer le transport à la demande pour les personnes plus âgées.
Circuler mieux pour vivre mieux
La mobilité physique des aînés est étroitement liée aux caractéristiques de leur cadre de vie. Ne pas pouvoir circuler de manière autonome a souvent « des conséquences majeures sur la personne âgée : isolement social, détérioration de l’état de santé, perte d’autonomie et éventuellement, d’importantes charges pour la société », constate Paula Negron-Poblette dans la revue VertigO. Les formes urbaines, les territoires où vivront les aînés de demain, ne doivent pas créer de situations d’exclusion envers les populations à mobilité réduite, que cela soit dû à leur âge ou à tout autre facteur. Au contraire, ils doivent leur assurer une pleine participation à la vie sociale et sociétale. En évoluant dans des territoires dans lesquels ces trois grands aspects (logement, espaces extérieurs, transport) auront été pris en compte, les aînés verront à coup sûr leur qualité de vie grandement améliorée. Il ne s’agit pas pour autant d’éliminer les services d’aide (assistance à domicile, soutien des aidants proches…) qui resteront indispensables pour les seniors.
Pour un nouveau socle de politiques publiques
Pour offrir aux personnes vieillissantes de demain des logements adaptables, situés dans des environnements favorables et bien desservis par les transports en commun, c’est dès aujourd’hui que des politiques publiques transversales – tant au niveau fédéral, régional que local – doivent être mises en place. Face à cette évolution démographique, les politiques publiques ne doivent donc pas uniquement se concentrer sur l’hébergement et le paiement des pensions. Dans leur étude, Pierre-Marie Chapon et Florent Renard insistent sur la nécessité de « développer une réflexion sur la notion d’habitat qui suppose l’intégration de l’environnement du logement ». Le vieillissement de la population, même s’il apporte un lot de contraintes inédites, peut être considéré comme une chance. L’assumer, c’est nous obliger à réfléchir à un nouveau socle des politiques publiques en matière de transport, d’urbanisme, de logement et de prévention. Néanmoins, le monde politique n’est pas le seul à pouvoir intervenir afin d’assurer une vieillesse agréable à tous. Il est évident que les concepteurs et planificateurs d’espaces et de bâtiments doivent repenser leurs pratiques en intégrant ce nouveau défi.
De plus, chacun, nous pouvons agir. Tout d’abord, en considérant les aînés comme des individus ayant toujours une place dans la société. Même s’ils ne travaillent plus, ils jouent un rôle prépondérant à différents niveaux sociaux. Ce sont des acteurs tant de la vie économique que sociale, culturelle et politique.
Enfin, nous pouvons tous adopter dès maintenant des comportements préventifs qui nous permettront, à nous aînés de demain, de bien vieillir. Pour cela, tout au long de notre vie, choisissons mieux notre habitat, familiarisons-nous avec les transports en commun, développons notre réseau social, entretenons notre santé, etc.
Changeons donc de point de vue en appréhendant l’allongement de la durée de vie sous une perspective réjouissante. Comme le dit Jacques Salomé : « Vieillir ensemble, ce n’est pas ajouter des années à la vie, mais de la vie aux années ».
Marie-Ange Vandecandelaere & Anne-Sophie Marchal
Encadré 1
À lire aussi sur www.gamah.be
> Le conseil accessible sur les arrêts de bus (disponible sur www.gamah.be, onglet documentation/conseils-accessibles/transport)
> Le concept de logement adaptable, détaillé dans le numéro 4 d’Aires Libres (disponible sur www.gamah.be/ aires-libres)
À télécharger sur www.cawab.be
> Le « Guide d’aide à la conception d’un logement adaptable »
Fin de l’encadré 1
Encadré 2
Références
> L’adaptation de l’habitat à l’évolution démographique : un chantier d’avenir, Muriel Boulmier, p. 31
> Prise en compte du vieillissement dans les documents d’urbanisme et de planification – Une nécessaire classification des territoires, Pierre-Marie Chapon, Laurent Renard, In Etudes foncières n° 141, septembre octobre 2009
> Usages, normes, autonomie : analyse critique de la bibliographie concernant le vieillissement de la population, Serge Clément, Christine Rolland, Christine Thoer-Fabre, Université Toulouse Le Mirail & CIRUS-CIEU, Février 2005, pp. 8, 32 et 43
> Société et vieillissement Rapport du groupe n° 1 sur la prise en charge de la dépendance, Annick Morel & Olivier Veber, France, Ministère des solidarités et de la cohésion sociale, p. 17
> Arrimer les compétences individuelles des personnes âgées et l’accessibilité des territoires de banlieue pour une mobilité durable, Paula Negron-Poblette, VertigO – la revue électronique des sciences de l’environnement, Hors-série 11, mai 2012
> Si je m’écoutais, je m’entendrais, Jacques Salomé
> Vieillissement : santé et société – Défis et perspectives, Philippe Tizon, Université de Pau et des Pays de l’Adour, 2005, p. 15
Fin de l’encadré 2
Encadré 3
Année Européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle 2012
Depuis quasi 30 ans, l’Union européenne choisit chaque année un thème d’action. L’objectif est d’interpeller les gouvernements sur le sujet et de sensibiliser un public le plus large possible pour faire évoluer leurs représentations et actions. 2012 a été proclamée « année européenne du vieillissement actif et de la solidarité entre les générations ». Le vieillissement actif est dé fi ni par l’OMS comme « un processus qui consiste à optimiser les possibilités de vie en bonne santé, de participation et de sécurité afin d’accroître la qualité de vie pendant la vieillesse. Il permet aux personnes d’atteindre leur potentiel de bien-être tout au long de leur vie et de participer à la société selon leurs besoins, désirs et capacités, tout en leur fournissant la protection, la sécurité et le soutien dont elles ont besoin. » Des initiatives ont ainsi été menées durant toute l’année par les Etats membres, les collectivités régionales et locales, des organisations, des entreprises… afin de favoriser la participation des seniors dans notre société sans qu’ils soient victimes de discrimination. En Belgique, de nombreuses actions ont été développées (par exemple, des conférences, des campagnes de prévention, des rencontres intergénérationnelles…).
Plus d’info : www.beactive2012.be/fr http ://europa.eu/ey2012/ey2012.jsp ?langId=fr
Fin de l’encadré 3
Encadré 4
VILLES-AMIES DES AÎNÉS
Fin juin 2012, l’OMS lançait le « réseau mondial des Villes-amies des aînés ». Consciente que le vieillissement de la population est une réalité dans de nombreux pays, l’OMS a souhaité créer une plate-forme pour « aider les villes à créer des environnements urbains qui permettent aux personnes âgées de rester actives et de continuer à participer, en gardant une bonne santé, à la vie sociale. » L’OMS n’a cependant pas attendu 2010 pour travailler sur le sujet. En effet, dès 2006, les éléments essentiels d’un milieu favorable au vieillissement actif ont été recensés grâce à la mise en place de groupes de discussion à travers le monde. L’idée était de réaliser un tableau complet des mesures bénéfiques pour les seniors dans les villes. Les résultats de ce travail ont été publiés dans le « Guide mondial des villes-amies des aînés ». Huit thèmes y sont déclinés : les espaces extérieurs et les bâtiments, les transports, le logement, la participation au tissu social, le respect et l’inclusion sociale, la participation citoyenne et l’emploi, la communication et l’information, le soutien communautaire et les services de santé extra-hospitaliers. En Belgique, la ville de Bruxelles a obtenu le label « Ville amie des aînés ». En Wallonie, dans le cadre de l’année européenne du vieillissement actif et de la solidarité entre les générations, le concept de « commune/ville/ région amie des aînés » a été lancé. Un appel à projets a d’ailleurs rencontré un vif succès en début d’année.
Plus d’info :
www.who.int/ageing/projects/age_friendly_cities_ network/fr/index.html
http ://gouvernement.wallonie.be/vieillir-en-restant-actif-communeviller-gion-amie-des-n-s-liste-desprojets-retenus
Fin de l’encadré 4