Tout s’explique : les dalles podotactiles (paru dans Aires Libres n°5 – mai 2009 – pdf 644 ko)
Chacun de nous a déjà croisé ces dalles en relief que l’on retrouve de part et d’autre des passages piétons, aux bords des quais de gare, sur les arrêts de bus, etc. Or, nous sommes peu à en connaître leur réel usage. Pourtant, il s’agit d’informations très précieuses permettant aux personnes malvoyantes ou aveugles de prendre des repères dans cette jungle hostile que peut être l’espace public.
Quels sont les besoins des personnes déficientes visuelles dans l’espace public ?
- une identification et une sécurisation des lieux de traversée ;
- une signalisation des dangers ;
- un guidage dans les environnements complexes ;
- un aménagement des arrêts de transports en commun ;
- une signalisation des changements de niveaux,
- des feux de signalisation sonores ;
- …
Comment s’orientent les personnes déficientes visuelles ?
Les personnes aveugles s’orientent principalement grâce aux informations tactiles et auditives. Les personnes malvoyantes utilisent en plus les contrastes de couleurs ou de formes. Elles se déplacent seules ou accompagnées en utilisant une canne blanche et/ou un chien guide. La canne est utilisée, non seulement pour détecter les obstacles, mais aussi pour suivre une ligne guide naturelle (alignement des façades, bordures…) ou artificielle. Pour optimiser les déplacements en toute autonomie, des repères doivent être mis en place aux endroits critiques. En Belgique, trois types de dalles sont mises en œuvre. Elles donnent chacune un message codé répondant à certains besoins : guidage – détection de zone de danger – information. On les retrouve tant à l’extérieur qu’en intérieur.
3 types de dalles
Comment s’en sert-on ?
Ces dalles sont détectables :
- au pied, grâce à leur relief ou à leur élasticité ;
- visuellement, grâce à leur contraste par rapport à l’environnement immédiat ;
- à la canne, grâce à leur relief ou au bruit émis par la canne au contact de celles-ci.En balayant le sol avec sa canne, la personne déficiente visuelle rencontre les dalles striées. Pour s’orienter dans la bonne direction, soit la personne glisse sa canne dans les rainures, soit elle les balaie. Quand elle rencontre un autre type de dalle, elle s’arrête et analyse son environnement : une dalle à protubérances lui indique un danger, une dalle souple lui signale un pôle d’informations ou un changement de direction.